Lettre ouverte à nos bien-aimés chefs locaux timorés ….
Mes Frères
En ces temps de confusion, de manque de courage et de compromission de certains, voici une lettre de notre frère Georges Musso qui remet nos vraies valeurs à leur place, et redonne de l’honneur à nos provinces de PACA. César et tous les Frères du bar de la marine vous invitent à en prendre connaissance. Elle vous réchauffera le cœur.
Fraternellement,
César.
Lettre ouverte à nos bien-aimés chefs locaux timorés ….
Quelques noires pensées qui me viennent spontanément suite aux événements pitoyables qui se sont déroulés (et perdurent encore ) dans notre (ex) belle maison….:
On me l'a dit et redit : en tant que chef d'atelier je me dois d'affecter un droit de réserve et ne dois pas m'exprimer ouvertement et sans retenue. Descendu de chaire, je "quitte les eaux" pures et parle aujourd'hui enfin libre et vais mettre toute mon énergie dans un combat contre "qui vous savez" et ses affidés (ce mot désuet , c'est moi qui l'ai lancé sur internet et il a fait grand chemin! )
Cependant permettez- moi de ne pas être de votre avis en ce qui concerne ce " droit de réserve". Je pense qu'au contraire un chef DOIT SAVOIR DIRE NON ! Haut et fort !
Et dans l'histoire, certains leaders emblématiques se sont levés, au détriment même de leurs intérêts ou de leurs carrières, pour dire NON et engager leurs troupes dans des voies qu'ils considéraient comme plus saines ou honorables. Les véritables chefs, et à fortiori quand ceux qui les chapeautent prennent position en ce sens, (je parle des chefs nationaux des trois ordres qui se sont exprimés), doivent se lever et montrer énergiquement la route de l'honneur à leurs effectifs afin de réagir et afin de ne pas un jour devoir entendre des reproches du type : " Ils savaient et n'ont rien fait !"
Ne pensez pas que c'est par "ego" que je m'exprime ainsi et que le titre de ( petit) "chef" me tourne à la tête : pour ma part, je n'ai été à chaque fois ( 10 années quand même! ) que le très modeste président d'ateliers que l'on m'avait confiés et je me suis alors évertué de les rendre, sinon en meilleur état, tout au moins dans celui dans lequel il m'avait été attribués. De plus je suis conscient du caractère éphémère et tout relatif de ces fonctions et n'en tire aucune gloriole ! Les titres, colifichets et tabliers de ce type ne m'ont jamais impressionné ou attiré. Je n'ai de plus jamais demandé, imploré ou mendié postes, titres ou fonctions (et ne suis pas prêt de le faire ! ) et s'il est vrai que je n'ai jamais refusé ce que l'on me proposait, c'est parce que je supposais que ceux qui me l'attribuaient pensaient que j'en étais digne et capable (d'exercer ces devoirs).
Mais rassurez-vous, l'on ne m'y prendra plus !
On m'a reproché de plus la violence de mes actes et propos ! Si je concède que ceux-ci furent quelquefois "emportés" , je mettrais à mon crédit mon caractère et ma personnalité qui se manifestent par des ripostes passionnés mais sincères. Je n'ai jamais revendiqué détenir "LA Vérité " mais seulement exprimé mes exaspérations et mes colères, qui sont de l'avis de beaucoup justifiées ! Que voulez-vous, certains intériorisent et se contrôlent ( ..mais jusqu'à quand ?) Pas moi !
D'autres, c'est mon cas, se manifestent et crient haut et fort leur désarroi! De plus, ceux qui me reprochent mes excès, ne se rendent pas compte du caractère pervers et violent des actions de nos adversaires et qu'étant prêts à aller jusqu'au bout, ceux-ci sont décidés à écraser tout ceux qui se dressent contre eux et quelque soit le prix de leurs engagements !
C'est en toute logique, me semble-t-il, que la riposte doit être au moins proportionnelle à l'attaque, ne croyez-vous pas ?
Mais que voient-ils face à eux ?
Des donneurs de leçons calmes et sereins, peu enclins aux affrontements, qui dispensent à mi-mots de belles phrases et surtout pas trop fort pour qu'on ne puisse les entendre (surtout leurs adversaires) de peur de changer l'ordre des choses ou de bousculer leurs petites habitudes et leurs petits pouvoirs relatifs !
Nos opposants bafouent notre éthique, nos valeurs, nos Landmarks, notre TRADITION (en voulez-vous plus ? Je pourrai continuer encore et encore… ) et il faudrait tranquillement, au coin d'une table et à voix basse, leur dire :
- que "ce n'est pas bien" !
- qu'il faut qu'ils soient raisonnables !
- qu'ils exagèrent.. etc… Ou pire, penser que c'est à d'autres de faire la courageuse besogne, et qu'il sera toujours temps de les rallier, quand les choses iront mieux!
Diantre ! QUEL COURAGE !
- Mais ne voyez-vous pas que nous sommes manipulés, guidés sans vergogne, des intérêts sordides et profanes à la clef, vers des contrées arides et sans espoir de retour ?
- Ne voyez-vous pas que des Loges entières sont prêtes à faire sécession ? ( je viens du Sud Ouest et sans enquête on m'a spontanément dit, sans que je le demande, qu'une loge REAA entière à Pau est sortie du giron GLNF et se veut désormais indépendante ! Et d'autres sont prêtes à le faire et suivre l'exemple de ces FF excédés.
De plus il semble que déjà autour de 5000 FF en France aient donné leurs démissions !
- Ne voyez-vous pas que c'est l'idée même de Maçonnerie qui est en péril ?
Ils doivent se marrer d'ailleurs nos adversaires profanes et autres, quand nous leurs offrons tous ces arguments, terribles pour nous, sur des plateaux d'argent !. Comme FS et ses amis quand ils assistent à ces non-dits courtois et ces piètres réactions apeurées !
Les fidèles de FS 1er avancent en brûlant tout sur leur passage, détruisant les bases même de notre maison et l' on voudrait que nous leur opposions de doctes imprécations à peine susurrées et surtout sans hausser la voix de crainte de déranger !!!
-"Le Grand Maître à Paris te connait ! " m'a-t-on même avancé d'une voix pleine de craintes et de reproches !
Pour me faire taire ou m'apaiser ; Ça serait malheureux, soit dit en passant, qu'il ne me connaisse point, avec tout le mal que je me suis donné !!!
Pourquoi tant de précautions ? Pourquoi tant de craintes ? L'enjeu ne vaut-il pas la chandelle pour s'engager à fond dans un combat, pour le moment disproportionné, mais plein de panache ?
Que diable! Mais quels sont ces chefs locaux frileux et sans courage qui nous gouvernent et qui attendent en silence qu'un destin propice nous sorte miraculeusement de ces impasses sordides ? Allez dire aux FF qui durant des années ont sagement écouté et appris, sous leurs directions, des rituels conseillant le Courage, la Justice, le Droit, l'Honneur, la Fraternité,… j'en passe et des meilleures… et qui assistent aujourd'hui à cette piteuse déliquescence et au mutisme de leurs maîtres et aînés ?
Je m'aperçois aujourd'hui que j'ai été trop naïf et patient et que l'on a annihilé en moi tout esprit critique sous le couvert d'un devoir trompeur.
Les serments, m'oppose-t-on ! Que fais tu de tes serments ?
Je répondrai que je les ai, certes, prêtés sur un livre sacré, mais qu'ils sous-entendaient et m'engageaient à suivre, des valeurs et une éthique, aujourd'hui bafouées. Et que, quelquefois, le devoir est de prendre conscience de la réalité et savoir, non pas blasphémer, mais transgresser et suivre à nouveau la voie espérée dans laquelle on s'était engagé…. .
Initié il y a plus de vingt ans, j'ai toujours accepté et obéis sans craintes, suivant en toute confiance mes chefs que je respectais et presque idolâtrais !
J'assiste aujourd'hui au triste spectacle de retenues serviles et de piètres engagements craintifs de nos bergers apeurés. Cela aura eut au moins l'avantage de m'ouvrir les yeux et faire mien la recommandation évidente : " ne pas se forger d'idoles humaines " qui sont aujourd'hui à jamais tombées lourdement et une à une, de leur piédestal doré.
G. MUSSO
Trois fois suspendu et fier de l'être
Maître Maçon mat: 29237
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire…"