Déraillement signalé à Pisan.
Après la publication de la lettre de Philippe Thomas, appartenant au Grand Chapitre du Rite Français, importante composante de notre obédience, nous recevons copie d'un courrier adressé aux GMP par le guide moins que jamais spirituel !
A la lecture de ce texte et de la copie de la lettre envoyée par le même guide au SGC du Suprême Conseil du REAA, les bras nous sont tombés.
Pour mémoire, le SC du REAA est la juridiction qui abrite le Hauts Grades de ce Rite, comme le Chapitre Français abrite ceux du Rite de même nom.
Voilà donc le REAA accusé d'être le moteur de la crise, d'avoir attisé dans les loges la révolte contre ce pauvre guide qui demande vengeance pour cet affront à sa respectable personne, lui qui a gagné haut la main le scrutin de la semaine dernière, comme nous le savons...
Mauvais esprit au REAA?
Même à supposer que toutes les Loges du Rite aient voté non, ce qui n'est pas le cas, le compte serait loin d'y être. Certes le poids numérique du REAA est important, mais, la lettre de P. Thomas est là pour en témoigner, les Frères qui ont rejeté samedi dernier la gestion morale et financière de l'obédience viennent de partout, tous Rites confondus dans une révolte majoritaire qui a enflé depuis dix mois avec comme point commun le rejet du guide et de ses petits camarades!
Alors que penser de cette nouvelle folie?
Conflit d'autorité?
Après avoir été obligé de rentrer piteusement son projet de «Conseil des rites» à cause des réactions des uns et des autres lui déniant ce pouvoir, il reviendrait à la charge, utilisant le nom d'un ancien patron de la Juridiction pour essayer à nouveau en tant que grand maître de la maçonnerie mondiale (voir le couplet sur la «reconnaissance») de mettre le REAA sous sa coupe?
En la matière la position du SC n'est pas facile, car il existe des accords (ou des désaccord?) entre la GLNF et les Rites. Le guide utilise d'ailleurs le terme de «préjudice» dans son courrier, terme qui nous amène potentiellement sur le terrain favori de la concurrence, si chère à l'avocat profane.
Pouvoir encore: que dire de la vulgarité du propos? «vous prendrez rendez-vous avec mon secrétariat!». Mais pour qui se prend le demi-guide? (si l'on considère son résultat 50/50...).
Nous devons craindre maintenant que le demi-guide se soit auto-convaincu de sa propre propagande: une seule voix de plus et je suis à nouveau vraiment le Roi!
Serait-il possible que son « Moi - Je » exorbitant ait pris définitivement rompu tout rapport à la réalité ?
Il nous faut serrer les coudes pour résister à ce vent de folie, où ce qui est le plus respectable dans nos institutions est attaqué et menacé avec violence et vulgarité, nous rassembler pour résister dans tous cas, au moins jusqu'au 26 novembre, date de la décision judiciaire sur l'irrégularité de l'AG pluri-trafiquée.
Que le Souverain Grand Commandeur du REAA, et les autres responsables des Juridictions sachent que nous comprenons leurs difficultés dans cette situation absurde, et préparons le retour à la paix et la sérénité, mais que seuls nous ne pouvons rien.
Il y a un piège qui nous est tendu: celui de la tentative faite pour nous diviser en dressant Rite contre Rite, ça c'est raté.
Pour le reste, notre unité fera front, et les Provinces, notamment parisiennes, qui ont voté en masse pour le NON, alors que tous les rites y sont représentés, seraient demain ravies d'être accueillies dans des Temples qui pourraient leur être loués, si d'aventure les exclusions y pleuvaient comme le temps orageux de Lorraine et de PACA semble l'annoncer.
Un vieux frère qui signe Semper Fi et écrit sur nos blogs s'écriait il y a peu «à moi les enfants de la Veuve». Le temps semble, en effet, venu de nous poser les VRAIES questions.
Les Loges, selon la rhétorique du mi-guide seraient incapables d'être adultes et de s’exprimer de manière autonome. En effet il sous-entend qu'elles se feraient mener par le bout du nez par quelques 33émes, ceux qu'autrefois, il appelait déjà « les salauds de 33éme ».
Et bien, NON, les Frères sont adultes, en leurs grades et qualités, et se battront jusqu'au bout pour que l'obédience qui les a vu naître retrouve ce que le signataire de ces deux lettres leur a volé.